Départ d'Aruba le 28 12 2011 sans trop de regret, rien ne m'a vraiment fasciné sur cette île. La navigation se passe un peu mieux mais il y a quand méme beaucoup de vent et de vagues. Arrivé a 5h du matin le 30 12 2011 à Santa Marta en Colombie, je me mets au ponton visiteurs en attendant que la marina se réveille. Les employés de la marina arrivent, trés accueillants et souriants, ainsi que Dito qui s'occupe des formalités d immigration et de douane. Tous se passe rapidement et sans souci . Je retrouve à la marina Jiloumé, rencontré à Grenade.
Magnifique paysage montagneux ... Santa Marta est un endroit où beaucoup de Colombiens viennent en famille pour les fêtes de fin d'année et profitent de la plage. Ils m'expliquent que depuis quatre ans, le pays est plus paisible et qu'il y a plus de liberté. Partout des petits vendeurs de toute sorte et artisans animent les rues : couleurs, bruits, odeurs... Le soir, ils viennent en famille jusque tard dans la nuit. Ils se promènent et écoutent les petits groupes. Jeunes et vieux n'hésitent pas à danser ensemble. J'ai été trés agréablement surpris par leur accueil et leur bonne humeur, je ne suis malheureusement pas resté très longtemps mais je garderai un trés bon souvenir. Je me suis senti très en sécurité, je n'ai jamais été importuné et n'ai jamais assisté à une agression, c'est vrai qu'il y a beaucoup de militaires et de policiers qui sillonnent les rues.
J' ai adoré cette escale, juste une petite frayeur en partant... Les papiers de sortie faits, je passe à la banque pour changer mes pesos en dollars et je largue les amarres. Une heure plus tard, la VHF hurle : « Suvarov Suvarov »... Je n'avais aucune envie de faire demi tour, la mer étant mauvaise et j'avais déjà parcouru 5 milles donc je continue... Au bout de quinze minutes, je vois un bateau militaire qui arrive à toute allure. Il me rejoint et me demande de m'arrêter et là, qui vois-je : la banquière avec un mal de mer terrible qui m'explique qu'elle s'est trompée et m'a donné trop de dollars. Aprés vérification, je rends le trop perçu à un militaire en équilibre au bout de leur bateau : avec des creux de trois mètres, c' était du sport ! Et les voilà repartis, l'employée de la banque souriante mais très malade et moi rassuré de ne pas finir mes jours en prison en Colombie...